La rat race est un terme utilisé pour décrire la lutte pour la réussite et le succès, où les gens sont engagés dans une course sans fin pour atteindre leurs objectifs. Malheureusement, elle ne concerne pas exclusivement les personnes motivées par le pouvoir et le statut social. Bien de personnes moyennes sont engagées dans ce cercle vicieux dans le simple but de subvenir aux besoins de sa famille. Mais la rat race est-elle vraiment une fatalité ? Comment s’en sortir ? Je vous dis tout dans cet article !
La rat race, qu’est-ce que c’est ? Définition et traduction
Définition et traduction française
L’expression anglophone « rat race » est née aux Etats-Unis dans les années 1950 et signifie littéralement « course du rat ». Elle fait référence à l’image que nous pouvons avoir du petit rat de laboratoire courant continuellement et à toute vitesse dans sa roue, sans aucun objectif et tout en s’épuisant. C’est une métaphore du travailleur moderne qui représente une grande partie des salariés occidentaux. L’expression française la plus proche de celle-ci est « foire d’empoigne » qui désigne un endroit ou chacun cherche à dérober l’autre ou avoir toujours plus que lui.
Ces mêmes salariés qui travaillent sans aucune passion dans l’unique but de récupérer leur argent à la fin du mois. Embourbé dans un quotidien éreintant, l’Homme moderne se noie dans le très routinier métro-boulot-dodo en quête, bien souvent, d’un meilleur statut social. En bref, un véritable cercle vicieux.
Comment savoir si vous êtes pris dans l’engrenage ?
Comme tout cercle vicieux, en sortir peut s’avérer être une tâche particulièrement délicate. Il convient, au préalable, d’identifier si votre situation actuelle est temporaire ou durable. Si elle impacte votre moral et votre vie personnelle. Voici quelques exemples types de « rat race » :
- Vous ne tirez aucun épanouissement de votre emploi ;
- Vous multipliez les heures de travail supplémentaires et gratuites pour faire face à votre montagne de tâches ;
- Vous avez un rythme particulièrement routinier et monotone ;
- Vous vous surprenez régulièrement à rêver d’une vie au soleil ou autre lieu particulièrement séduisant selon vous ;
- Vous pestez régulièrement contre les embouteillages ou les aléas des transports en commun ;
- Vous aimeriez passer davantage de temps en famille.
Les exemples peuvent, hélas, être pléthoriques mais globalement, tous les exemples convergent vers la dépendance à l’argent et, plus particulièrement, à un emploi. Mais plus que tout, notre inconscient nous pousse dans l’engrenage de la rat race pour combler un vide existentiel. Autrement dit, l’absence de sens ou de vocation.
Le travail ou l’entrepreneuriat, une liberté illusoire ?
On pourrait imaginer que travailler depuis chez soi, s’affranchissant ainsi des trajets domicile-travail, permettrait d’éviter la rat race. Malheureusement, c’est justement dans ce genre de situation où les frontières entre vie privée et vie professionnelle tendent à s’effacer.
Dans le cadre du télétravail, par exemple, une récente étude effectuée par ADP, éditeur de logiciel spécialisé dans les ressources humaines a mis en évidence les dérives du télétravail au détriment des salariés. L’enquête, réalisée sur près de 33 000 personnes dans 17 pays sur le mois de novembre 2021, a démontré que le salarié en télétravail offrait gracieusement 8,7 heures supplémentaires en moyenne à son employeur chaque semaine. A titre de comparaison, les salariés exclusivement sur site disaient donner 6,5 heures de travail supplémentaires.
Côté entrepreneurs, et plus spécifiquement côté freelances, ce sont le collectif de freelances Ouishare et le jobboard Hopwork qui ont mené l’enquête. 53% affirment accumuler plus de 40 heures de travail par semaine dont 15% travaillent plus de 50 heures. Vous avez d’un côté la chance d’être patron de votre propres entreprise, mais vous aurez, a contrario, des comptes à rendre à l’ensemble de vos clients. La charge mentale est souvent plus importante dans ce cas.
Au final, ces chiffres ne font que prouver que, quelque soit notre statut (salarié ou indépendant) ou nos conditions de travail (présentiel ou télétravail), il n’y a pas de meilleure solution. Dans tous les cas, nous restons dépendants à un revenus, à un employeur ou à des clients.
La rat race ou la course contre le temps ?
La question est particulièrement difficile. Nos sociétés modernes nous ont conditionnés à trouver cette situation normale. Nous passons ainsi près de 45 ans de notre vie à travailler avant de pouvoir profiter, pendant la soixantaine, d’une retraite bien méritée. Mais pour cela, encore faut-il être en bonne santé.
Ne vous êtes-vous jamais demandé quel était le sens de votre emploi ? Avez-vous déjà la sensation de vous lever le matin dans le but de remplir d’autres poches que les vôtres ? Ces questions, particulièrement légitimes, sont celles de nombreuses personnes. Elles peuvent également survenir chez des personnes qui aiment particulièrement leur emploi mais qui ont, malheureusement, l’impression de passer à côté de leur vie de famille.
Pour la plupart d’entre nous, passer par la case « emploi » sera inévitable. La vraie question à se poser est : pour combien de temps. La bonne nouvelle c’est que cette situation n’est pas complètement une fatalité. Il est possible, grâce à quelques astuces, de réduire la durée de cette dépendance. Voyons comment.
Pourquoi devez-vous mettre fin à la rat race ?
Exemple typique de la « fuite en avant », subir la race rate semble être une facilité car elle correspond au modèle inculqué par nos sociétés modernes. Tout comme le petit rat courant de façon continuelle dans sa roue, nous courrons aussi désespérément dans notre quotidien tout aussi monotone et routinier.
Les notions d’ « objectif » et de « projets » sont importants pour comprendre l’intérêt pour vous de sortir de la rat race. La motivation première et probablement commune à tous ceux qui entreprennent cette aventure (puisque c’en est bien une !) est sans aucun doute la quête de liberté. La liberté de disposer de son temps comme on le souhaite, la liberté financière. Bref, la liberté dans son sens le plus large. Cela vous semble utopique ? Sachez que beaucoup y sont parvenus, même sans s’appeler Crésus.
Plutôt que chercher un travail rémunérateur mais pas très épanouissant, être libre vous permet d’exercer une activité qui a vraiment du sens pour vous sans avoir à vous soucier des mois difficiles. Vous serez libre d’être salarié ou indépendant sans craindre un potentiel licenciement ou des périodes d’activités difficiles.
Un autre bénéfice de la rat race est sans aucun doute le concept de « retire early » ou, en français, retraite anticipée. Pouvoir se retirer du monde professionnel avant l’âge légal et profiter du reste de votre vie en meilleure santé.
Reprendre le contrôle grâce à sobriété et au frugalisme
Comment sortir enfin de la rat race ?
La première chose à faire est d’abord un travail personnel. Opter pour une démarche de frugalité doit avoir un sens pour vous. Si ce n’est pas le cas, alors il est peut-être trop tôt pour vous de vous lancer complètement. Dans ce cas, je vous suggère de vous renseigner un maximum sur la question (ça tombe bien, ce blog est fait pour ça !). Les contenus sur le frugalisme sont de plus en plus nombreux : vidéos, podcasts, articles, vous avez de quoi faire ! Le courant frugaliste étant né aux Etats-Unis, n’hésitez pas à aller chercher du contenu outre-Atlantique afin de vous inspirer, les sources d’inspiration et d’informations y sont nombreuses et regorgent sur l’internet mondial.
Changer d’état d’esprit
Le frugalisme est avant tout un état d’esprit. Si la liberté financière ne se provoquera pas du jour au lendemain en adoptant cette démarche, force est de constater que les premiers bénéfices peuvent être rapides à observer.
Pour sortir définitivement de la rat race, il est nécessaire de changer son rapport au consumérisme. Avez-vous vraiment besoin de multiplier les possessions matérielles ? Si la réponse est oui, alors vous serez sans doute condamné à être totalement dépendant à l’argent. Dans ce cas, je vous invite à vous demander ce que vous recherchez exactement en multipliant les possessions. Est-ce le besoin de combler un vide ? Est-ce compulsif ? Est-ce une volonté de reconnaissance sociale ?
Sachez qu’en réalité, l’Homme a besoin de très peu d’objets pour vivre. C’est justement pour cela que le style de vie minimaliste a vu le jour. Et cela tombe bien, en désencombrant votre maison et en limitant les dépenses, vous serez en mesure de faire des économies substantielles sur la durée. Economies que vous pourrez ensuite consacrer à des projets porteurs de sens ou à des investissements. En outre, faire le vide autour de soi permet également d’alléger la charge mentale. Les bénéfices sont nombreux : moins d’objets, moins de ménage, des espaces aérés et la sensation de respirer ENFIN.
Enfin, en parfaite opposition avec la rat race, vient le mouvement slow life. Le petit rat s’épuise à courir sans cesse. Pour l’Humain, c’est exactement la même chose. On bannit alors toute forme de précipitation et on prend le temps d’analyser, de réfléchir, de choisir. En bref, on prend le temps de vivre sa vie et de profiter. Tout simplement.
Revoir son mode de consommation
On ne sort pas définitivement de la rat race sans avoir préalablement revu tous ses postes de dépenses. Alimentation, loisirs, transports, énergie… Tout doit y passer. Tout doit être analysé, réfléchi et budgétisé. En prenant le temps d’éplucher vos dépenses passées, vous constaterez sans doute que vous auriez pu éviter bon nombre de dépenses et consacrer cet argent à des projets bien plus utiles ou tout simplement, à votre épargne.
La liberté financière ne s’accorde pas sans quelques concessions (minimes, je vous assure !). J’ai largement traité les économies d’énergies et le budget alimentation et vous invite à prendre connaissance de ces articles.
Eviter les crédits
Les emprunts peuvent s’avérer être une vraie charge mentale et mettre à mal vos finances personnelles. C’est tout particulièrement le cas des crédits à la consommation. Si vous avez actuellement des dettes à rembourser, il est urgent de les rembourser. Faites-en une priorité et ne succombez plus à ce type d’emprunts.
Dans quelques cas très spécifiques, le crédit peut s’avérer être une bonne option. C’est notamment le cas de l’immobilier avec lequel vous pourrez tirer parti de l’effet levier. Dans ce cas, investir dans l’immobilier grâce à l’emprunt pour mettre en location votre bien vous permet de l’autofinancer. C’est cela-même le principe de l’effet levier.
Générer des revenus passifs
Ici, pas question de vous faire rêver en vous promettant de générer trois fois votre salaire tous les mois. Les revenus passifs ne sont pas évident à générer, je préfère être honnête. Fixez-vous des objectifs raisonnables et atteignables, sans quoi, cette étape risque de produire l’effet inverse et vous conduire tout droit au burn-out. Pour ce faire, deux options s’offrent à vous.
Envisager les investissements
Cependant, la meilleure façon de s’en sortir est de commencer à mettre de côté et à investir. Les investissements peuvent être un moyen efficace pour augmenter le revenu et réduire les impôts.
Pour peu que vous n’ayez pas un profil trop prudent (généralement le profil-type du frugaliste), c’est une option tout à fait intéressante. Si vous avez un capital de départ intéressant, certains placements comme l’immobilier (précédemment illustré avec l’effet de levier) peuvent s’avérer être un complément de revenu non négligeable. Si vous pouvez vous permettre de vous passer de cette source de revenu, vous pouvez les réinvestir et bénéficier des avantages des intérêts composés.
Lorsque l’on est pris dans la rat race et que l’on ne dispose pas de capital de départ, il peut être difficile de trouver le temps et l’argent nécessaires pour investir. Il devient alors indispensable de consacrer une partie de ses revenus mensuels à son épargne ou à les investir petit à petit. Ayant eu l’opportunité de travailler quelques années dans l’or d’investissement et ayant été au contact d’experts en Finance, je ne peux que vous conseiller d’épargner régulièrement des petites sommes et diversifier vos produits financiers afin de vous prémunir des fluctuations des cours. A savoir : aucun produit financier ne garantit le capital de départ.
Les produits financiers étant relativement nombreux (SCPI, immobilier, fonds communs de placement, bourse, etc.)Je vous recommande donc vivement de vous rapprocher d’un expert pour vous conseiller au mieux en fonction de votre profil.
Créer une nouvelle activité rémunératrice
Pour booster vos finances personnelles, il peut être intéressant de développer une activité complémentaire. Attention, il ne s’agit pas là de compromettre votre santé en travaillant à toute heure du jour et de la nuit, mais plutôt de développer une activité qui sera en mesure de s’autonourrir.
Internet peut s’avérer ici une source de revenus complémentaires particulièrement intéressante. Vous pouvez lancer un business en ligne, en monétisant un blog sur une thématique que vous maîtrisez bien, en proposant un programme de formation en ligne ou en vendant des produits numériques, vous pourrez générer quelques revenus complémentaires sans que cela soit trop fastidieux pour vous.
En conclusion
La rat race nous condamne à une vie aussi peu épanouissante qu’épuisante. Ses conséquences sur la santé et sur le bien-être ne sont malheureusement plus à démontrer. Il est important de trouver un équilibre entre les exigences de la vie professionnelle, notre façon de consommer et nos réels besoins. Il ne tient qu’à nous de sortir de cette vie de contraintes. Cela peut sembler effrayant de changer drastiquement de mode de vie et pourtant, c’est tout à fait réalisable. Cela exige bien évidemment de repenser entièrement sa vie et remettre en question ses propres convictions. Toutefois, à termes, cela permettra de gagner en liberté : retrouver ainsi la maîtrise de son temps et de ses finances.
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